La figure de l'hybride est au cœur du travail d'Alphée. Entre réalité et fantasme, la figure hybride donne accès à de nouvelles manières d’être au monde. Au-delà des frontières de l'humain, elle permet de penser et de revisiter notre corps. Mettre en avant sa représentation c'est questionner les conventions sociales autour d’une apparence normée.
Depuis plusieurs années, Alphée décompose et recompose dans ses films et ses peintures les Métamorphoses d'Ovide. Moment charnière de la transition d'un corps à un autre, la métamorphose interroge sur l'altérité. C'est l'instant fugace où deux corps se confondent que l'artiste souhaite explorer. Transformant son corps le moi devient-il un autre ?
Née en 1995 à Paris, Alphée intègre en 2014 l’École Européenne Supérieure de l'Image de Poitiers pour approfondir une pratique de la peinture.
A l'EESI , elle entame une pratique de la vidéo expérimentale et du court-métrage.
En 2020, Alphée rentre en résidence d'artiste au sein de la Villa Bloch de Poitiers pour réaliser un court-métrage de fiction : Tirésias . Celui-ci fait intervenir et interagir mythe et science : Thomas, jeune biologiste, mène des recherches sur une bactérie “féminisante” qui affecte les cloportes. Ce manipulateur des corps s’incarne en Tirésias moderne.
Depuis mars 2020, Alphee travaille avec Marie Potier, artiste performeuse et videaste, installee a Marseille. Ensemble elles fondent le collectif KIMCHI pour la realisation de videos experimentales, artistiques et documentaires.
En parallele de cette pratique artistique, Alphee Carrau approfondit un travail journalistique et documentaire. Elle realise des reportages photographiques pour la presse et l'edition, des videos sur le travail d'artistes du spectacle vivant (atelier Anna Weil, Theâtre en herbe, A corps commun, voix corporelles...) et d'animateurs impliques dans la protection de l'environnement au sein des Espaces Naturels Sensibles de l'Isere.